Quand sonne minuit by Lisa Marie Rice

Auteur:Lisa Marie Rice [Rice, Lisa Marie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Erotique, Romance
ISBN: 9782290035078
Google: 8dv9tgAACAAJ
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2011-10-18T22:00:00+00:00

À l'époque, par dérision, il appelait ça des « pommes ».

— C'est vrai ? souffla-t-elle. Récite-m'en un.

— D'accord.

Son sexe était niché en elle, jusqu'au fond. Elle était bien

lubrifiée, mais si étroite qu'il craignait de lui faire mal. Parler lui

avait jusqu'ici permis de garder un certain contrôle.

« C'est parti pour le grand oral », se dit-il.

— Une fois...

Une fois dedans, une fois dehors.

— sur le minuit lugubre...

Six poussées au rythme des vers.

— pendant que je méditais, faible et fatigué...

La cadence l'aidait à maîtriser ses sensations, à se mouvoir

régulièrement en elle.

— sur maint précieux et curieux volume d'une doctrine

oubliée...

Oh, oui, c'était parfait ! Un mot, un coup de reins.

Les paupières de Claire se soulevèrent et son sourire s'élargit.

Bud plongea son regard au fond de ses grands yeux bleus, les

mots jaillissant à plus de vingt ans de distance d'un coin de son

cerveau. Le va-et-vient de ses hanches calé sur la scansion du

poème, il récita plusieurs strophes du « Corbeau » d'Edgar Poe,

et ne s'autorisa à accélérer le tempo que lorsqu'il atteignit « plus

rien que les ténèbres ».

Il remonta les mains pour l'attirer plus près, l'ajuster plus

étroitement à son sexe, puis s'immobilisa, profondément

enchâssé en elle.

— C'était bien, soupira Claire. C'était un bon poème pour...

Elle s'interrompit, se mordit la lèvre.

— Pour... ?

— Pour... heu... tu sais.

— Pour baiser ? demanda-t-il d'une voix rauque.

— Mmm.

— Dis-le.

Il s'enfonça davantage en elle, la soulevant légèrement. Elle était

au bord de la jouissance, il le sentait. Elle avait les cuisses

tremblantes, le souffle court, et les pupilles tellement dilatées

qu'elles n'étaient plus entourées que d'un mince filet bleu foncé.

Ses bras étaient noués autour de son cou et leurs visages étaient

si près l'un de l'autre que leurs nez se touchaient presque. Si

près qu'il pouvait lire la montée de l'excitation sur ses traits,

dans la rougeur qui se déployait jusqu'à sa poitrine, dans

l'accélération brutale de sa respiration qui était maintenant

hachée.

— Vas-y, dis-le. La foudre ne va pas te tomber sur la tête. Dis

que c'était un bon poème pour baiser.

Claire ouvrit la bouche, puis la referma.

— Je... je ne peux pas.

— Bien sûr que si. Tu sais parler, non ?

Il se retira et revint en elle d'un long et vigoureux coup de reins

qui la fit frissonner de tous ses membres. Il poussa davantage,

vers le haut. La plupart des femmes avaient un point sensible,

juste là...

— Dis-le. Dis-le !

— Je ne peux pas, Bud.

— Mais si.

Infinitésimale pression.

Bud n'aurait pas su expliquer pourquoi il insistait ainsi. Peut-

être parce qu'il avait besoin de sentir qu'elle perdait pied autant

que lui. Ce mot semblait représenter pour cette charmante

petite bibliothécaire un tabou infranchissable. Tant mieux. Lui-

même était très en dehors de sa zone de confort.

Il glissa les doigts entre eux jusqu'à sentir son clitoris qu'il

caressa doucement. Sa peau rougit encore davantage. De l'autre

main, il affermit sa prise sur sa fesse et s'enfouit en elle aussi

loin que possible.

— Allez, dis-le, gronda-t-il.

— C'est un... bon poème, balbutia Claire, pour... pour... baiser.

Oh, mon Dieu !

Le mot qui venait de franchir ses lèvres la fit basculer dans

l'extase. Ses jambes se raidirent autour de ses hanches, elle se

cambra

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